Derrière ce titre exotique, une histoire sordide, celle d’un mandarin doté de pouvoirs magiques qui fait irruption dans une maison close et pourchasse une jeune fille. Bartók figure la violence de la scène grâce aux percussions qui parcourent tout ce passage d’un rythme obstiné.
Écoute ces violoncelles ! Comme souvent chez Bartók, on entend l’influence de la musique populaire hongroise.
Bartók amplifie l’intensité de cette danse tragique en faisant jouer les altos puis les vents et enfin tout l’orchestre.
Jusqu’à atteindre un paroxysme de violence, puis la faire repartir progressivement dans une syncope essoufflée.
Ce sulfureux ballet aux accents si contemporains sera un choc et provoquera un scandale lors de sa création.
Bartók, toujours avant-gardiste !